la tour de Poyaler |
Le château proprement dit fut construit au XIIIe siècle par les anglais qui, à cette époque, vinrent en conquérants occuper la Gascogne;il n'en reste plus guère aujourd'hui que des ruines grandioses. De part sa position naturelle si merveilleusement choisie, dominant à la fois les vallées du Louts et la Gouaougue, il demeura longtemps une forteresse de premier ordre. Ce donjon carré, mesurant 6m.80 de côté sur 1 m.25 d'épaisseur, portait dans le haut de longues et étroites meurtrières; il était flanqué de créneaux avec des échauguettes découvertes et de mâchicoulis par où les assiégés laissaient tomber sur l'assaillant le plomb fondu, l'huile bouillante et les divers projectiles en usage dans les guerres d'alors. Actuellement, ces vieilles et solides murailles disparaissent sous un inextricable fourré de lierres et de lianes qui en masquent la vue. Sur le rond-point qui supporte la tour, on aperçoit encore quelques matériaux émergeant du sol, restes épars des locaux domestiques. En contrebas, se dessinent les terrassements et l'emplacement des fossés qui avec le pont-levis, protégeaient le château. Enfin, trois poternes ou portes de sortie secrètes, dissimulées dans les remparts, ouvraient trois issues sur les côtés nord, ouest et sud du mamelon. (1) Tabita est l'héroïne d'un brochure publiée en 1907 par M. le Chanoine Daugé, intitulé La tour de Pouyalé, où l'auteur raconte une légende avec sa verve toute gasconne et un intérêt qui ne cessent de tenir le lecteur en éveil jusqu'au drame final. (2) Mme de Bénac passait pour avoir un caractère extrêmement irascible. On raconte à ce propos, que pour punir le curé de Saint-Aubin qui, un dimanche, ne l'avait pas autrement attendue pour commencer sa messe, elle remonta immédiatement au château et décida avec l'intendant qu'elle consacrerait le tiers de la dîme de l'année à la construction d'une chapelle à la Vierge à Larbey. Toujours est-il qu'à la suite de ce geste d'humeur, les gens de Poyaler, abandonnant Saint-Aubin, affectèrent très longtemps d'occuper les premières places et de se considérer en terrain conquis, dans l'église voisine. ( extrait de la paroisse de Saint-Aubin R. Lamaignère 1938 )
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